Né le 28 février 1533, au château de Montaigne, en Périgord, d‘une famille de riches négociants bordelais, anoblie en 1519.
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Formation
Bilingue français-latin
À la maison, on parle latin ! Le père de Michel, Pierre Eyquem, est un humaniste ouvert aux idées de la Renaissance. Soucieux de son éducation, il souhaite donner à son fils une formation d’exception.
Dès lors, Pierre Eyquem décide que le latin serait la seule langue parlée par le jeune Michel et il fait venir un pédagogue allemand pour le lui faire apprendre. Puis, en 1539 ou 1540, Michel de Montaigne part poursuivre ses études au Collège de Guyenne à Bordeaux où il se révèle être un excellent élève.
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Expériences professionnelles
Montaigne Magistrat (1554-1570) et la naissance d’une véritable amitié
Tandis que son père est nommé maire de Bordeaux, Michel de Montaigne devient conseiller à la Cour des Aides de Périgueux en 1554, puis au Parlement de Bordeaux en 1557. Il semble avoir gardé un souvenir en demi-teinte de ses fonctions de magistrat, atténué cependant par sa rencontre en 1558 avec La Boétie, son collègue au Parlement, avec lequel il liera une profonde amitié.
Ensemble, ils formeront un duo complémentaire en parfaite fusion spirituelle, telle que l’incarne un des célèbres passages des Essais « parce que c’était lui, parce que c’était moi ».
La Boétie est emporté par une probable dysenterie en 1563, à l’âge de 32 ans. Montaigne perd son ami. Il évoquera ce deuil douloureux dans les Essais :
« […] les plaisirs mêmes qui s’offrent à moi, au lieu de me consoler me redoublent le regret de sa perte. Nous étions à moitié de tout, il me semble que je lui dérobe sa part […] ».
Par deux fois maire (1581 – 1585)
C’est à Lucques, alors sur le chemin du retour de son tour d’Europe entrepris en 1580 (cf. Centres d’intérêts), que Montaigne apprend qu’il est élu maire de Bordeaux (septembre 1581). Il envisage un temps de refuser sa nomination, mais se trouve vite contraint de l’accepter…
Plébiscité lors de son premier mandat, Montaigne est réélu à la tête de la mairie par les jurats de Bordeaux en 1583. Diplomate avisé, Montaigne administre sagement la ville, la préservant, autant que faire se peut en ces temps troubles.
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Centres d’intérêts
Une retraite à Montaigne de courte durée
Montaigne a épousé Françoise de la Chassaigne en 1565 avec qui il a eu six filles, dont seule Léonor a survécu.
Promu chevalier de l’Ordre de Saint Michel en 1571, il se sépare de sa charge parlementaire et choisit de se retirer sur ses terres, au domaine de Montaigne, pour se consacrer à l’étude et à la réflexion. Dans la tour, il fera aménager une bibliothèque contenant tous ses livres ainsi que ceux que lui a légués La Boétie, qu’il nommera la « librairie ». Il s’y retire pour y méditer et y travailler. Il y rédigera très certainement une partie des Essais dès 1572.
Mais, au cour de la quatrième guerre de religion, il rejoint l’armée du duc de Montpensier, qui le charge en 1574 d’une mission auprès du Parlement de Bordeaux. De retour à Montaigne, il reprend la rédaction des Essais, dont la première édition paraît en 1580 chez le libraire éditeur bordelais Simon Millanges. Il s’y dépeint lui-même comme « étant moi-même la matière de mon livre » et livre ses réflexions philosophiques dans une approche nouvelle du monde et de l’éducation.
Sur les routes de l’Europe (1580-1581)
Depuis 1578, Montaigne souffre de la gravelle, « la maladie de pierre ». Il décide alors en 1580 de partir se soigner en tentant les cures thermales les plus réputées de France, d’Allemagne et d’Italie. Il profite également de ce voyage pour s’instruire et présenter son ouvrage.
La retraite (1586 – 1592)
Retrouvant le calme après ses deux mandats successifs, Montaigne prépare une nouvelle édition des Essais, supplantée d’un troisième livre, qui paraîtra en 1585. À cette occasion, il fait la connaissance de Melle de Gournay qui admire profondément son œuvre et deviendra sa « fille d’alliance ». Les Essais demeurent sa préoccupation majeure, il y travaille encore lorsque survient la mort le 13 septembre 1592. Sa veuve fait déposer son cœur dans l’église du village et son corps à Bordeaux, dans la chapelle des Feuillants.
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