Pour mener à bien la fouille archéologique du tombeau de Montaigne, une équipe de scientifiques, issues essentiellement de quatre laboratoires des universités bordelaises, Pacea, Iramat-CRP2A, Archeovision et Ausonius, a été constituée. Dans cette rubrique, nous vous présentons le CV de ces experts, qui mettent leurs connaissances et savoir-faire au service de ce projet de recherche historique.

Rencontre avec Hélène Réveillas, l’archéo-anthropologue qui pilote la fouille.

Pouvez-vous présenter votre parcours ?
Diplômée d’un master en anthropologie biologique, paléoanthropologie et préhistoire, j’ai poursuivi par une thèse de doctorat portant sur les cimetières d’hôpitaux au Moyen Âge et à l’époque moderne dans le nord-est de la France, soutenue en 2010. Parallèlement, j’ai été recrutée à l’Inrap à Strasbourg en CDI en 2010. J’ai ensuite pris un congé en 2013 pour rejoindre le nouveau centre d’archéologie préventive de Bordeaux Métropole. J’y suis attachée territoriale de conservation du patrimoine.

En quoi consiste votre métier ?
Je suis archéo-anthropologue et responsable d’opérations, je fouille puis j’étudie les restes humains issus des fouilles archéologiques. Je travaille à la fois sur les pratiques funéraires (modes d’inhumation, architecture des tombes, traitement des défunts…) et sur la biologie des individus (âge, sexe, pathologies…). L’ensemble de ces données permet ensuite de réaliser une synthèse qui éclaire le fonctionnement des espaces funéraires du passé et sur les relations des vivants avec les morts.

Quel est votre rôle dans la fouille archéologique du tombeau de Montaigne ?
Je suis responsable du projet scientifique, je suis donc en charge de la bonne conduite du projet et pour cela j’ai mis en place l’équipe constituée de différents spécialistes (paléogénéticiennes, historiens, etc.). En tant qu’archéo-anthropologue, je vais également assurer l’étude des restes humains mis au jour dans le tombeau en termes biologiques, afin d’établir le profil ostéobiographique des sujets inhumés, mais également réfléchir au traitement funéraire dont ils ont fait l’objet.