Pour mener à bien la fouille archéologique du tombeau de Montaigne, une équipe de scientifiques, issues essentiellement de quatre laboratoires des universités bordelaises, Pacea, Iramat-CRP2A, Archeovision et Ausonius, a été constituée. Dans cette rubrique, nous vous présentons le CV de ces experts, qui mettent leurs connaissances et savoir-faire au service de ce projet de recherche historique.

Rencontre avec Rémy Chapoulie, physicien archéomètre

Pouvez-vous présenter brièvement votre parcours ?
Issu du domaine de la physique, et après un parcours multiple entre physique appliquée, chimie analytique, archéologie et histoire de l’art, j’assure une fonction de professeur des universités à l’UBM (Université Bordeaux Montaigne) depuis 2006, après avoir été recruté comme Maître de conférences dans cette même université en 1991.

En quoi consiste votre métier ?
Mes enseignements concernent l’étude des archéomatériaux par les méthodes de la physique appliquée et de la chimie analytique.  Mes travaux de recherche portent sur des sujets aussi variés que : la céramique (du Pérou précolombien, de la faïence du Sud-Ouest de la France au 19e siècle…), des problématiques de conservation de l’art pariétal des grottes de la préhistoire, des matériaux lithiques (marbre, rhyolithe…), des pigments et des colorants dans des peintures, des estampes japonaises ou des tapisseries françaises (Aubusson).

Quel est votre rôle dans la fouille archéologique du tombeau de Montaigne ?
Les deux équipes dont j’ai la responsabilité peuvent intervenir différemment selon le déroulé des fouilles. Archeovision (UMS 3657 CNRS-UBM-UB) intervient pour les parties lasergrammétrie et photogrammétrie. Cette équipe propose également l’intégration de toute donnée d’analyses à venir dans un SIR-3D (Système d’Information Référencée en 3D). L’équipe CRP2A de l’UMR 5060 IRAMAT (UBM-CNRS) pourra effectuer des microanalyses (composition chimique, structure…) sur des objets éventuellement présents dans le cercueil.