Pour restaurer le cénotaphe de Michel de Montaigne, classé au titre des monuments historiques, le musée d’Aquitaine doit nécessairement faire appel à des restaurateurs agréés. Nous avons choisi de faire confiance à l’atelier du Rouge Gorge et à ses trois membres : Sophie-Jeanne Vidal, Adrien Gaillard et Adèle Cambon de Lavalette.

Après deux pré-visites au musée qui ont permis de préciser les méthodes de travail, voilà deux semaines que les restaurateurs ont entamé leur travail sur le cénotaphe qui nous permet de nouvelles hypothèses.

Mais qui sont-ils ? L’atelier du Rouge Gorge, c’est une équipe de trois restaurateurs du patrimoine, diplômés de l’INP (Institut National du Patrimoine), département restaurateur et spécialité sculpture.

Sophie-Jeanne Vidal est la chef d’équipe et mandataire du projet. Elle est l’intermédiaire privilégiée entre son équipe et les équipes du musée. Diplômée depuis 2006, elle s’est installée en profession libérale et a eu très rapidement l’occasion de pouvoir travailler à l’étranger. Maintenant basée dans l’Aveyron, elle intervient régulièrement sur des statues ou éléments en pierre, en intérieur (œuvres muséales) ou en extérieur (monuments historiques). Elle est responsable d’importants chantiers en musée tel que le futur MuRéNa à Narbonne.

Sophie-Jeanne Vidal, restauratrice nettoyant une vanité © S. Fontan, mairie de Bordeaux

Sophie-Jeanne Vidal, restauratrice nettoyant une vanité © S. Fontan, mairie de Bordeaux

Adrien Gaillard, conservateur-restaurateur pratiquant des tests de nettoyage sur le gisant de Montaigne

Adrien Gaillard, restaurateur pratiquant des tests de nettoyage © S. Fontan, mairie de Bordeaux

 

 

 

 

 

 

Adrien Gaillard a débuté dans le métier en tant qu’aide-restaurateur à Avignon sur divers chantiers de monuments dans le sud-est de la France. Il continue par une formation professionnelle de dessinateur-modeleur avant d’intégrer l’INP. Diplômé en 2016, sa formation l’amène à travailler sur des œuvres en pierre et plâtre mais le confronte aussi à des problématiques structurelles. Il a notamment participé aux restaurations de la basilique Saint-Sernin de Toulouse et de la collection lapidaire Antique du musée Bonnat-Helleu de Bayonne.

Adèle Cambon, restauratrice éliminant les joints en plâtre © N. Darrobers, mairie de Bordeaux

Adèle Cambon, restauratrice éliminant les joints en plâtre © N. Darrobers, mairie de Bordeaux

Adèle Cambon de Lavalette, diplômée en 2013, intervient sur des œuvres en divers matériaux (pierre, calcaire, bois, ivoire, plâtre…). Ses compétences sont variées : étude stratigraphique, interventions de surface sur les œuvres, traitements structurels. Comme Sophie-Jeanne elle travaille à la fois sur des œuvres muséales et sur des monuments historiques en extérieur. Adèle a participé à la restauration de la façade de l’église de Genouillé à Vienne ainsi que sur la statuaire du Jardin des Tuileries à Paris.

Ensemble et grâce à leurs compétences, ces trois professionnels travaillent dans un premier temps à une phase de nettoyage du cénotaphe de Michel de Montaigne. Celle-ci consiste à éliminer les joints en plâtre et les remplacer par du mortier ainsi qu’à retirer les interventions les plus gênantes, faites au cours des anciennes restaurations notamment sur les visages des vanités et des pleureuses. Cette étape sera suivie d’une phase de retouche globale d’harmonisation du cénotaphe dans le but de rétablir une cohérence visuelle de l’œuvre.

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